Cela fait des mois, voire des années que notre Direction Générale essaie de nous faire entrer dans un carcan idéologique. Il faudrait que Naval Group grossisse pour faire face à une concurrence de plus en plus farouche, et surtout, il n’y aurait pas d’alternative …
Pour pouvoir faire face à nos concurrents (aujourd’hui les chinois, mais hier c’étaient les Coréens, encore avant les Allemands, etc.), il faudrait également que notre entreprise atteigne une taille susceptible de nous permettre de rivaliser avec les 500 000 personnels des deux premiers chantiers chinois.
Lorsqu’elle s’applique dans un environnement réellement concurrentiel, cette théorie du « Big is Beautiful » est déjà contestable. En effet, les catastrophes industrielles générées au nom de ce dogme ne se comptent plus ! L’exemple Renault/Nissan a visiblement moins la cote ces temps-ci, et ce n’est pas tant à cause des frasques de Carlos Goshn que de la mise en lumière de la toute-puissance de Nissan face à Renault qui a payé un lourd tribu dans cette alliance….
Lorsqu’il s’agit de s’attaquer au secteur de l’armement, c’est encore une autre histoire !
C’est une réalité historique, quand on exporte des armes, on exporte la guerre, et la guerre, elle revient comme un boomerang à tous ceux qui l’ont orchestrée ou alimentée. La première des questions que l’on doit se poser est donc « Sommes-nous prêts à « vendre la guerre clef en main » à n’importe quel client pourvu qu’il paye ? »
La CGT répond clairement Non à cette question !
Mais pour les moins soucieux de ce qui se passe dans le monde, la deuxième question est : « Sommes-nous prêts à subir en retour les effets de notre commerce des armes ? « . Gageons que mis à part quelques indécrottables, une grande majorité de gens concéderaient que le business n’en vaut pas la chandelle…