Les 1000 délégués réunis en congrès à Dijon du 13 au 17 mai 2019 décident d’amplifier la mobilisation pour faire échec aux régressions sociales mises en œuvre par le gouvernement à la botte du patronat.
La lutte des classes est bien réelle, les richesses produites par ceux qui travaillent sont de plus en plus spoliées par une minorité d’ultra riches. Pour conserver leurs privilèges, ils veulent anéantir tous les conquis sociaux arrachés par la lutte des travailleurs. Du Code du travail à la sécurité sociale et l’assurance chômage, tout doit disparaître pour leur assurer une rentabilité financière sans entrave.
La CGT réaffirme son refus du projet de loi de transformation de la Fonction publique en cours qui cherche à anéantir les fondements mêmes du statut. Elle s’engage à le combattre pour continuer à imposer des services publics renforcés, proches et accessibles répondant aux besoins de l’ensemble de la population quel que soit son lieu de vie ou de travail.
N’oublions pas également que sans services publics il n y a pas d’industries, cette lutte doit être l’affaire de tous les syndicats de la CGT.
La CGT s’engage à combattre le projet gouvernemental « Delevoye » de système universel de retraite à points et défend le maintien et l’amélioration des 42 régimes de retraites existants.
Toutes et tous ensemble, mobilisés pour une retraite solidaire par répartition rendant possible un départ à 60 ans à taux plein et avec une pension de 75% du salaire et ne pouvant être en dessous du SMIC ainsi que la reconnaissance des départs anticipés.
Le congrès affirme qu’il faut augmenter le financement de la retraite par l’augmentation des salaires dont le SMIC à 1800 euros, la lutte pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes le rétablissement des cotisations sociales, bases de notre sécurité sociale intégrale, la suppression des exonérations patronales, dont le CICE et de la CSG sur les revenus du travail et les pensions ou la taxation des revenus financiers …
Toute la CGT est mobilisée pour la défense des libertés syndicales et lutte contre toutes les discriminations et toutes les violences, notamment policières et judiciaires qui s’intensifient contre les militants syndicaux, la jeunesse et, plus largement tous les citoyens mobilisés dans les entreprises, administrations ou dans les manifestations, qu’ils portent des gilets rouges, jaunes ou roses … partout où sont partagées nos valeurs. La CGT exige l’annulation de toutes les condamnations prononcées à leur encontre.
Elle réaffirme son combat sans faille contre tous les mouvements d’extrême droite qui se nourrissent des politiques d’austérité et la misère en France, en Europe et dans le Monde.
Ce n’est pas l’immigration qui crée le dumping social mais l’absence de droits, se battre pour les travailleurs migrants, c’est se battre pour tous les travailleurs !
La CGT agit pour la paix, la liberté et la sécurité de tous les êtres humains et affirme que les gouvernements doivent s’engager pour le désarmement. Elle salue l’action de tous les militants qui agissent en ce sens.
Comme le congrès l’a souligné toute la semaine, il y a urgence sociale et urgence climatique, la CGT appelle dès aujourd’hui aux manifestations pour le climat avec les organisations de jeunesse le 24 mai prochain et plus largement dans les mobilisations à venir.
Les syndicats, réunis en congrès, s’engagent à amplifier et à généraliser les mobilisations par la grève et les manifestations dans l’unité et la convergence la plus large pour obtenir le retrait des projets de régression sociale et gagner de nouvelles conquêtes sociales.
Tous dans la lutte au cœur du Travail pour l’avenir et la transformation de la société.
Dijon, le 17 mai 2019