Les effets néfastes du capitalisme sur le monde du travail ne sont plus à démontrer. Ils sont multiples et se répercutent sur tous les pans de l’économie. Urgence économique et urgence climatique ne s’opposent pas.
Pour dégager toujours plus de profits et de dividendes, la finance exploite chaque jour davantage l’humain et la nature et remet en cause l’avenir même de l’humanité. Alors qu’il y a urgence à adopter un autre modèle de développement et de répartition des richesses, Emmanuel Macron agit au service des lobbies, et remet en cause les normes sociales et environnementales existantes, qui sont pourtant déjà bien insuffisantes.
Le modèle de productivisme et de consumérisme, consistant à épuiser les ressources en asservissant les peuples et en assurant les intérêts des multinationales, et à accumuler les déchets sans réflexion sur leur gestion, nous mène dans une impasse. Le modèle économique doit être revu dans son ensemble, il faut développer et favoriser l’économie circulaire qui vise à produire des marchandises durables (fin de l’obsolescence programmée, éco-conception…), à favoriser les circuits-courts, à privilégier l’usage sur la possession et à recycler les déchets à l’échelle mondiale.
Le développement capitaliste au service des marchés induit le gaspillage des ressources et n’est jamais pensé en termes de gain, de progrès humain. Les politicien·nes appellent principalement à des gestes individuels, se dédouanant de leurs responsabilités. Pour mettre un coup d’arrêt à la catastrophe sociale et écologique, portons les questions de la destruction du ferroviaire, la privatisation et l’ultra concurrence de pans entiers de l’économie, de l’énergie ou le poids des lobbies dans la recherche, etc.
Les jeunes, partout dans le monde, se mobilisent en masse pour « changer le système, pas le climat ». Après la réussite des journées de mars des marches pour le climat, la jeunesse appelle de nouveau à une journée de grève mondiale pour le climat vendredi 24 mai. La FERC appelle à soutenir ces mobilisations des jeunes et à garantir que leurs droits d’expression, de réunion et d’affichage soient respectés.
La CGT porte l’espoir d’une société égalitaire, respectueuse de la dignité des personnes et de l’environnement, basée sur la coopération, la solidarité et le partage, prenant le contre-pied de notre système actuel. C’est pourquoi nous appelons à rejoindre les manifestations pour le climat des 24 et 25 mai.
Montreuil, le 22 mai 2019