Alors que le patronat et le gouvernement font mine d’ignorer la juste colère qui s’exprime en ne répondant que par le mépris, la répression ou la restriction des libertés, le succès de la mobilisation – à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL – qui a rassemblé plus de 350 000 manifestants dans toute la France démontre bel et bien la détermination des salariés, retraités, privés d’emploi à faire entendre leurs voix et leurs revendications. Dans les nombreux cortèges présents dans les rues, ce 19 mars 2019, émanait une soif de démocratie et de progrès social.
Les retraités étaient bel et bien mobilisés contre l’austérité en ce 19 mars. Retour de l’indexation des pensions sur les salaires, suppression de la hausse de la CSG, maintien des pensions de reversions, ces derniers ont également exprimé leur solidarité vis-à-vis de leurs enfants et petits-enfants, en condamnant les violences policières. Dans un mouvement intergénérationnel, les retraités ont partagé les inquiétudes de la jeunesse quant aux projets du gouvernement : de l’accès à l’enseignement supérieur aux gels des prestations. Opposés à la transformation de nos régimes de retraite par répartition, solidaires et intergénérationnels en régime par points, ils exigeaient dans les rues l’annulation du projet Delevoye.
Contre la « loi pour la confiance », les enseignants ont dit « non » aux 25 articles de la loi balayant tout le système éducatif promu par Blanquer. Tout le corps enseignant, comme la CGT, dénonce cette loi ainsi que le projet de réforme de la fonction publique, qui a pour objectif principal et commun de faire exploser le cadre global de l’Éducation nationale et du bien commun à partager.
Cette loi est guidée par une idéologie libérale à tous les étages : un école pour les élites empreinte de tri social, de sélection, d’autoritarisme, de concurrence. Contre la mutualisation des moyens matériels et humains, qui ne vise que la suppression de 120 000 postes (CAP 2022), la CGT exige une école émancipatrice, égalitaire et qualifiante !
Les agents de la RATP ont une nouvelle fois exprimé leur opposition à l’égard du projet d’ouverture à la concurrence qui sera réalisé à compter du 1er janvier 2025. Ils dénoncent cette étape vers la privatisation à terme de l’entreprise et la casse du service public du transport urbain en Île-de-France.
Les travailleurs de la métallurgie étaient là pour clamer haut et fort leurs exigences de projets alternatifs pour bâtir notre avenir industriel. Pour la CGT métallurgie, nos industries ont de l’avenir : elles sont au cœur des enjeux pour répondre aux besoins stratégiques en matière d’énergie ou de transports. La construction d’alternative et de projets industriels qui protègent l’environnement et la santé au travail, pérennisant l’emploi et le développement des territoires.
Le secteur de la santé était également présent dans cette mobilisation d’ampleur, fruit d’une colère légitime et d’une volonté d’être enfin entendu. Les nouvelles exonérations de cotisations sociales continuent d’affaiblir notre système de sécurité sociale. Dénonçant le reste à charge pour les malades qui ne cesse d’augmenter, la forte dégradation des conditions de travail des personnels, le développement des déserts médicaux, ainsi que les attaques incessantes contre nos services publics, ils exigent que s’ouvrent de véritables négociations qui ne se réduisent pas à des simulacres.
Ainsi, la CGT poursuit son engagement dans la construction de fortes mobilisations avec les salariés, retraités, privés d’emploi, au plus près de leurs aspirations pour obtenir la satisfaction des revendications. La lutte continue !