C’est par la lutte qu’a été obtenu la transformation du congé cumulé tous les 5 ans en congé bonifié tous les 3 ans. Maintenir cet acquis en l’état passera par une ou des mobilisations massives ! Le Président Macron a décidé, sans aucunes concertations, que les originaires de l’outre-mer qui bénéficient du droit à congés bonifiés : « partiront plus souvent mais moins longtemps », à partir de 2020. Supprimant de fait la partie bonification, remettant en cause le paiement de la sur-rémunération pendant le séjour et restant pour le moment flou sur la question de la prise en charge des frais de transport. Cette réforme que le gouvernement est chargé de mettre en oeuvre, ne correspond vraiment pas aux attentes des originaires de l’outre-mer. Pour la CGT, il est impensable d’accepter un tel recul de ce droit.
Le mercredi 27 février 2019, à la bourse centrale de Paris, plus de 400 agents des 3 fonctions publiques ont répondu à l’appel d’une assemblée générale lancée par la CGT. Motivés et déterminés ils étaient venus débattre et décider des suites à donner à la réforme des congés bonifiés. Le mot d’ordre était : Non, Mr Macron, votre réforme ne passera pas car elle n’est rien d’autre que la fin cachée des congés bonifiés ! Nous ne sommes pas dupes et mesurons l’impact de votre réforme qui répond à des objectifs purement budgétaires en réalisant des économies sur le dos des originaires de l’outre-mer. L’enjeu est de taille. Nous devons contrer cette réforme en portant haut et fort nos revendications telles que nous les voulons. « Une application du droit commune aux trois versants de la fonction publique, une définition claire et simplifiée du Centre des Intérêts Moraux et Matériels » (CIMM), l’arrêt des discriminations subies à cause du congé bonifié ». Le droit au congé bonifié n’est pas un privilège ! Mais un droit légitime attaché au statut des fonctionnaires. Permettant aux originaires de l’outre-mer de retourner aux pays pour se ressourcer et de garder le lien culturel et familial fondamental à la construction de chaque individu et à la richesse identitaire… Oui, pour la CGT, cette réforme est injuste, inacceptable, basée sur des mensonges récurrents. Non, passer deux mois tous les trois ans dans son département d’origine auprès de sa famille, ce n’est pas trop long !
A la CGT, nous ne sommes pas dupes de la stratégie mise en place par les employeurs publics pour fragiliser l’édifice du congé bonifié et ainsi pousser des bénéficiaires, éreintés par les embûches, à accepter une éventuelle réduction du droit. En opposant durée du congé bonifié à fréquence de départ vers les DOM et en y mélangeant la cherté du prix des billets d’avion, E. Macron nous concocte une recette qui n’a rien pour nous mettre en appétit. La seule réforme que nous voulons, est celle qui mettra fin à cette surenchère dans le refus du droit et par laquelle l’Etat marquera à nouveau son respect et sa reconnaissance envers celles et ceux qui ont contribué au développement, à la force et à la richesse des services publics.
C’est pourquoi, la CGT appelle à une mobilisation massive ce 28 Mars 2019 avec un rassemblement à 10 heures devant le ministère des finances à Bercy pour dire NON à la réforme Macron. A cette occasion, la CGT Fonction Publique demande de recevoir une délégation afin de vous exposer nos revendications.