RDV à Nantes – Place Bretagne à 10H
Communiqué des Ass Mats CGT 44
Notre métier est un métier précaire, souffrant en permanence de la loi de l’offre et de la demande mais demain ce sera encore pire !
En ce moment même, le gouvernement est en pleine négociation de l’assurance chômage et impose de réaliser 3 milliards d’économies pour le budget 2019. La logique est donc très simple, pour ne pas dépenser trop en assurance chômage, supprimons les droits au chômage et donc supprimons les chômeurs !
Le gouvernement envisage donc très sérieusement de supprimer les compléments de salaire, ou du moins de les diminuer de manière drastique, ce qui serait dramatique pour la plupart des assistantes maternelles.
Avec quoi allons nous vivre et payer nos factures ?
En effet, même si ce système engendre beaucoup de problèmes de trop perçu, il nous permet de maintenir un salaire relativement décent.
Si nous laissons faire cela, demain, lorsqu’il y aura une baisse des demandes de garde d’enfant, lorsque les enfants rentrerons à l’école, nous pourrions nous retrouver avec des salaires amputés des 3/4.
Nous n’avons aucune mobilité possible puisque nos agréments sont liés à notre domicile et nous ne pouvons pas démissionner s’il nous reste 1 seul enfant ou 2 en garde car cela nous imposerait une carence d’indemnités d’au moins 4 mois.
Beaucoup d’entre nous serons obligées de renoncer à ce métier passionnant et tellement enrichissant faute d’un salaire décent. Qui pourrait travailler pour un salaire de 200€ ou 300€ ?
Que ferons les parents de leurs enfants lorsqu’il n’y aura plus d’assistantes maternelles ?
Nous voulons dire STOP, cela suffit, il faut que l’on tienne enfin compte de nos particularités et que l’on nous écoute.
Pour faire entendre nos voix, nous nous sommes rendues à Paris le 1er décembre 2018 pour la première manifestation nationale d’un groupe d’assistantes maternelles, malheureusement les journaux n’ont relayés que les exactions perpétrées en marge de la manifestation des gilets jaunes et rien sur notre mal-être !
Nous sommes la première force de garde de nos enfants en France et pourtant nous sommes les moins reconnu(e)s.
La renégociation de l’assurance chômage est capitale pour nous.
Aujourd’hui, les assistantes maternelles, malgré toutes leurs compétences et leur conscience professionnelle, sont confrontées, dans le public comme dans le privé, à une précarité de travail toujours plus importante.
Leurs indemnités de chômage, liées à la perte de la garde d’un ou plusieurs enfants sont déjà bien maigres… mais le seront encore davantage si la réforme actuelle de l’assurance chômage venait à être adoptée !
Dans les crèches familiales, la réalité de travail se durcit chaque jour. Les missions des assistantes maternelles sont remises en question et menacées : dégradation des conditions de travail avec une charge de travail croissante, non-remplacement des collègues en arrêt maladie et des départs à la retraite, stagnation voire baisse des salaires, rentabilité, gestion du temps deviennent les maitres-mots du métier au détriment du bien-être, de la sécurité des enfants et de la bienveillance des professionnelles.
Dans le cadre de la branche du particulier-employeur, la réalité est tout aussi douloureuse. La majorité des assistantes maternelles travaillent pour plusieurs parents employeurs, les contrats de travail se succèdent au fil des événements de la vie (scolarisation, déménagement, hospitalisation…) et laissent parfois place à des périodes de chômage, même partiel.
Le complément d’activité versé par Pôle Emploi est alors un élément essentiel pour disposer d’un revenu à peine décent.
Les scénarii proposés par le MEDEF visant à diminuer le complément d’activité sont totalement inadmissibles pour les professionnelles qui permettent à des millions de Français de faire garder leurs enfants.
Une politique ambitieuse de la petite enfance constitue un véritable investissement pour l’avenir de nos enfants, notre société. Pour cela, la CGT s’engage pleinement à vos côtés au quotidien