Le syndicat CGT de l’entreprise Walor (située à Legé) déposera ce vendredi 18 janvier à 15 h au Conseil des Prud’hommes – 26 bd Vincent Gache – 44200 Nantes – une soixantaine de dossiers de salariés de l’entreprise.
Depuis plus d’un an le syndicat tente de négocier avec la direction de l’entreprise l’application de l’article 25 de la Convention Collective de la Métallurgie qui prévoit une prime pour travaux pénibles, dangereux ou insalubres.
A Walor les conditions de travail sont particulièrement désastreuses :
Les salariés sont exposés à un brouillard d’huile permanent dans les ateliers. Ces « huiles de coupe » contiennent des substances toxiques, pouvant causer des problèmes cutanés, des pathologies respiratoires ou étant reconnues cancérigènes et génotoxiques. Les concentrations de ces huiles en produits toxiques dépassent les normes légales. Les systèmes d’évacuation de ce brouillard d’huile ont été diagnostiqués comme insuffisamment efficaces, sans que l’entreprise ne mette en œuvre les solutions préconisées par la CARSAT, L’Assurance Maladie ou les Services de Santé au Travail, pour y remédier.
Au-delà de cette situation le syndicat tient à dénoncer l’environnement du travail dans les ateliers avec des bruits intenses au delà de 85 DB, susceptibles de causer des dommages aux salariés et avec une chaleur importante dans les locaux de travail, dépassant fréquemment les 40 °C.
Il faut aussi rappeler qu’au sein de cette entreprises sont pratiqués des horaires en 2 et 3 fois huit, des travaux répétitifs, que les salarié(e) doivent manipuler des charges lourdes et trop souvent travailleur dans des postures contraignantes.
La direction refusant de négocier, la CGT, soutenue par la majorité des salariés de l’établissement a décidé de porter ce dossier devant le Conseil des Prud’hommes pour obtenir :
- – que l’entreprise paie aux salariés l’indemnité pour travaux particulièrement pénibles, dangereux ou insalubre, avec un rappel sur les trois dernières années.
- – que l’entreprise soit condamnée à payer une indemnité pour préjudice d’anxiété aux salarié(e)s pour leur avoir imposé de travailler dans un environnement ne respectant pas les normes et susceptible de leur causer une pathologie grave.
- – Que le Conseil des Prud’hommes ordonne à l’entreprise d’appliquer le plus rapidement possible l’ensemble des préconisations des différents services (Service de Santé au Travail, CARSAT et Assurance Maladie) visant au respect des normes d’hygiène et de Sécurité dans l’entreprise.
Enfin, bien que ce sujet ne fasse pas partie des revendications présentées dans les dossiers qui seront déposés, la CGT entend dénoncer la répression syndicale menée par la direction de l’entreprise contre les délégués CGT et en particulier la mise à pied d’une semaine ce mois de janvier du délégué syndical CGT de l’entreprise.