Grand Débat National : les faussaires !

Dans le cadre du « grand débat » que Macron a lancé comme pare-feu au mouvement social, est diffusé un document intitulé « ce que financent 1000 euros de dépense publiques », qui paraît-il, fait un malheur sur les réseaux sociaux.

Quand on veut récupérer une colère légitime, biaiser et orienter un débat, rien de tel que d’en falsifier les bases.

Et là, les auteurs du document font très fort, puisque dans les 1000 € en question sont inclus 575 euros affectés à la

protection sociale, dont 268 € pour les retraites, 191 pour l’assurance maladie, 42 aux allocations familiales et 35 pour le chômage.

De là à suggérer que c’est trop par rapport à d’autres postes (éducation, justice…) il n’y a qu’un pas que le gouvernement souhaite évidemment que chacun.e fasse pour pouvoir faire avaliser sa politique antisociale, en particulier son projet de réfor

me des retraites.

Le problème, c’est que ces 575 € ne sont pas de la dépense publique. Ce sont des transferts sociaux de solidarité, financés par les cotisations, autrement dit par une partie du salaire (la différence entre salaire brut et salaire net .

Les auteurs du document, à Bercy, le savent très bien, et donc c’est sans état d’âme que nous pouvons les taxer de malhonnêteté.

Rien n’interdit, bien au contraire, à chacun,e d’entre nous de le faire savoir dans son entourage familial, amical, associatif…et, pourquoi pas , en réunion publique du « grand débat » , si tant est qu’il puisse y avoir débat.

C’est sans surprise que nous constatons que les questionnaires fournis en support du grand débat sont orientés et manipulatoires. Sur le fond, il ne s’agit en aucun cas de tenir comptes des avis contraire à ceux du gouvernement puisque celui-ci « a raison ».

Nous reviendrons avec d’autres éléments de décryptage.

 

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