Après les annonces faites le 10 décembre, le Président de la République a reçu les acteurs du secteur bancaire pour leur demander de s’engager de manière concrète, notamment sur le plafonnement des frais d’incidents bancaires, à 25 euros par mois pour les populations les plus fragiles. En réponse, la fédération des banques françaises (FBF) est restée très floue, répondant que « ce niveau global de plafonnement sera fixé librement par chaque banque, en fonction notamment de ses propres coûts ».
Or, la CGT, l’UNAF (union nationale des associations familiales) et l’INC (institut nationale de la consommation) travaillent depuis 2017 à cette question des frais pour incidents bancaires, qui rapportent aux banques selon l’INC 6,5 milliards annuels (plus que les recettes de l’ISF : 5 milliards en 2016). En l’espèce, un article paru dans le magazine « 60 millions de consommateurs » démontrait que certaines enseignes avaient modifié leurs tarifications afin de ponctionner encore plus les clients en difficulté financière.
Ainsi, la CGT banques et assurances, la CGT Banque de France et l’association de consommateur INDECOSA appellent l’ensemble du mouvement syndical et du mouvement associatif à se rassembler. Il faut porter haut et fort ces exigences en matière de transparence et de plafonnement des frais bancaires pour l’ensemble de la clientèle. Le temps est venu de rééquilibrer la relation banques/clients par la voie législative et non plus sous la forme « d’engagements professionnels ». Le droit fondamental à l’accessibilité bancaire sur tout le territoire, l’égalité de traitement quel que soit le revenu, la gratuité des prestations indispensables à la vie quotidienne, la gratuité des moyens de paiement, sont des réponses aux besoins de toute la population.
Depuis le 17 novembre, notre pays est traversé par un mouvement de colère sociale, dont les revendications rejoignent celles portées par la CGT depuis de longs mois.