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CPE, urgence ! À quoi joue le ministère ?
Certes les CPE forment « un petit corps » au sein de notre gigantesque institution qu’est l’Éducation nationale mais elles et ils sont au cœur du système. La Vie scolaire dont le travail est basé sur l’écoute et de la bienveillance est un élément essentiel de l’accueil des élèves dans nos établissements.
La Vie Scolaire est l’affaire de toutes et tous !
Notre circulaire métier a fêté ses 3 ans, l’âge de l’autonomie ?
Trois ans pendant lesquelles nos conditions de travail ne se sont pas forcément améliorées ;
Trois ans de lutte pour faire reconnaître nos 35 heures et les récupérations qui vont avec lorsque nous dépassons nos horaires ;
Trois ans pendant lesquelles nous avons du rappeler à nos inspecteur·trices, à nos chef·fes que nous ne sommes pas des PERsonnels de DIRection, pas des chef·fes de services mais des CPE, des pédagogues en charge des élèves avec un travail éducatif en lien avec les équipes enseignantes ;
Trois ans, pour certain·es, de souffrance au travail, de burn-out, de bore-out, de brown-out (nouvelle pathologie qui touche le·la salarié·e laminé·e par l’absurdité quotidienne des tâches à accomplir) ;
Trois ans pendant lesquels de trop nombreux·euses collègues craquent sous le management autoritaire ;
Trois ans de doute…
Vers la fin du statut de CPE tel qu’il existe ?
On en parle et on le craint depuis 20 ans… Mais l’inquiétude est de mise avec la décision du conseil d’État de mettre fin au système dérogatoire assimilant les CPE à des personnels enseignants avec, pour conséquence, une attaque contre le paritarisme et la mobilité des personnels (voir p2). Le ministère promet de rétablir la dérogation, soyons vigilant·es…
Au quotidien les CPE sont des interlocuteur·trices des élèves, des familles, des enseignant·es tout en étant des collaborateur·trices des chef·fes d’établissement. Les CPE sont indispensables au fonctionnement des établissements. Souvent esseulé·es, ils et elles subissent la pression pour couvrir au maximum la semaine au détriment de leur rythme de vie.
Alors qu’il faudrait créer des postes, pour répondre aux besoins dans les établissements, la politique du gouvernement consiste au contraire à diminuer les moyens : baisse du nombre de fonctionnaires prévue sur 5 ans, 2650 suppressions de postes dans le second degré à la prochaine rentrée, baisse du nombre de postes au concours de CPE (-50 en 2018)… alors que les élèves sont de plus en plus nombreux·ses.
Mobilisons-nous ! Les élections doivent nous permettre d’exprimer notre colère et nos revendications en votant CGT Éduc’action. Et c’est par la lutte que nos revendications seront entendues !
Les services de Vie scolaire ne doivent être ni des laboratoires de la déréglementation ni des lieux de précarité mais bien un véritable enjeu au sein d’un service public de l’Éducation nationale fort.
La Vie scolaire, c’est un lieu d’écoute, d’accueil, de vie de l’établissement qui fonctionne en permanence et gère ce qui est en dehors du temps de classe.
C’est dire si, dans le cadre d’une école émancipatrice, l’enjeu est d’importance !