Négocier sur la définition de l’encadrement et donner les moyens aux ingénieurs et cadres pour exercer leurs responsabilités n’intéressent décidément pas le Medef
Alors que l’accord d’octobre 2015 (Agirc/Arrco) actait des négociations avec une date butoir le 31 décembre 2018 pour obtenir un accord, seulement deux séances de négociations se sont tenues le 21 décembre 2017 et le 13 mars 2018, le Medef ayant annulé successivement 3 réunions pour finalement suspendre ces négociations dans l’attente des résultats de ses élections internes.
Bouquet final, l’annulation hier à 18h30 de toutes les bilatérales, la veille de celle CGT/Medef censée marquer la reprise des discussions sur le sujet.
La négociation est reportée sine die, au motif que le représentant du Medef en charge du dossier rend son tablier.
Le peu d’empressement du Medef à répondre aux attentes et son refus à remplir son obligation légale, passant outre sa signature de l’accord de 2015, illustrent son mépris envers les salariés de l’encadrement et le paritarisme.
Par contre, lorsqu’il s’agit de rogner de manière drastique les droits au chômage des cadres, le Medef est le premier à faire des propositions, s’asseyant volontiers à la table des négociations à Matignon.
Cette mauvaise volonté et l’absence de travail du Medef sur ce dossier contrastent avec l’investissement de toutes les organisations syndicales qui construisent ensemble des propositions concrètes de reconnaissance de l’encadrement, de définition de son périmètre et des droits et des moyens associés leur permettant d’exercer quotidiennement leur activité professionnelle.
La CGT est déterminée à aller au bout de cette négociation, dans les délais initialement prévus et contacte les autres organisations syndicales pour en imposer le respect.
À Montreuil, le 30 août 2018