Le comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT vient de publier les résultats de l’étude menée sur les offres d’emploi disponibles sur le site pole-emploi.fr. En 2017, il avait déjà révélé que 50 % de ces dernières étaient illégales.
Les chiffres sont indéniables : en 2018, 50% des offres d’emploi disponibles sur le site pole-emploi.fr sont toujours illégales, illustrant l’absence de mesures pour enrayer ce problème. Pôle emploi, qui préfère stigmatiser les privés d’emploi via le renforcement des sanctions en cas de refus d’offres d’emploi « raisonnables », diffuse des offres non-réelles, illégales et non conformes au droit de travail.
Sur 1708 offres étudiées, 75% venaient de plateformes privées et 50% comportaient des mentions illégales. De plus, si on s’intéresse en profondeur aux chiffres, on remarque que 62% des offres illégales venaient de plateformes privées et 68% des offres du secteur du service à la personne et à la collectivité sont illégales.
Outre les offres illégales, ce manque de contrôle se traduit par de nombreuses offres qui ne sont en réalité que des vitrines publicitaires. En ouvrant le site de pôle emploi aux sociétés privées de diffusion d’offres, son directeur général, Jean Bassères, a délibérément décidé de privilégier la quantité sur la qualité, les offres n’étant désormais plus contrôlées avant leur diffusion par un agent de Pôle emploi.
Le rapport souligne également qu’il faut en finir avec la légende des « offres non pourvues », puisque ces dernières, selon plusieurs études, ne représentent en réalité que 0,6% des contrats. Le but des privés d’emplois est de sortir de la précarité, pas de sombrer dans la misère et le déclassement. Or, l’étude montre que la majorité des offres diffusées ne sont que des contrats de travail temporaires d’une semaine (souvent annoncés comme des contrats de six mois).
Ainsi, le comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT exige Pôle emploi honore sa toute première mission : proposer des offres d’emploi légales.