Les résultats des travaux du groupe d’ « experts » CAP 2022 désigné par le gouvernement ont été dévoilés par la presse. Les mesures préconisées s’inscrivent dans la volonté gouvernementale de réduire drastiquement les missions publiques et les moyens associés :
- · supprimer 120 000 postes de fonctionnaires ou d’agents de l’Etat,
- · s’attaquer aux droits et statuts des personnels.
Ce rapport propose au gouvernement « de redimensionner Pôle emploi en fonction du cycle économique » mais aussi :
- · d’accroître considérablement le pourcentage de collègues en contrat précaire en renégociant la CCN,
- · de mettre en place un « Chèque d’Evolution Professionnelle » pour les chômeurs leur permettant d’accéder au service d’aide à l’emploi dans le cadre d’un marché de l’accompagnement où Pôle Emploi ne serait qu’un opérateur parmi d’autres soumis donc à appel d’offre,
- · de concentrer l’action de Pôle Emploi sur l’indemnisation, l’accompagnement des « moins autonomes » et bien sûr le contrôle des privés d’emploi.
Les propositions concernant Pôle Emploi, contenues dans ce rapport, sont un quasi « copier coller » d’une publication de l’Institut Montaigne de janvier 2017 (« think tank » très proche des cercles patronaux et du pouvoir actuel). La ministre a tenté de tempérer en indiquant que ce rapport « n’était pas sa feuille de route pour Pôle Emploi ». Pour autant, chacun sait que l’heure n’est pas au renforcement des missions et des moyens que les privés d’emploi sont en droit d’attendre.