En grève depuis le 22 mars, des salariés de l’hôpital psychiatrique du Rouvray à Sotteville-les-Rouen (Seine-Maritime) réclamaient, avec leurs syndicats CGT, CFDT, CFTC et Sud, la création de 52 postes pour remédier au manque de moyens humains qui mettait littéralement en péril les patients.
La mobilisation très forte des personnels, à la hauteur de l’urgence de la situation, n’a pas permis d’ouvrir de négociations, et, le 22 mai, sept salariés se mettaient en grève de la faim face au silence de l’agence régionale de santé (ARS).
Trois d’entre eux étaient évacués par le Samu le 4 juin, en raison de leur état de faiblesse nécessitant une prise en charge immédiate.
Le 7 juin, les cheminots se joignaient aux soignants pour une manifestation et l’ARS acceptait enfin d’ouvrir de réelles négociations.
Le 8 juin, le protocole de fin de grève était adopté en assemblée générale, l’ARS ayant finalement cédé devant la détermination des grévistes : il y aura création, pérenne et budgétée, de 30 postes, le maintien du service d’addictologie, la création d’une structure de soin spécifique pour les adolescents et d’une unité dédiée aux détenus malades psychiatriques, la titularisation de contractuels.
Une victoire donc, dont peuvent être fiers les grévistes, mais qui n’a été possible que par une détermination allant jusqu’à mettre leur santé en danger.