Les épreuves du baccalauréat 2018 ont débuté aujourd’hui, 195 818 élèves de terminale vont tenter de décrocher leur diplôme dans 89 spécialités, cela représente 26 % du nombre total des candidat·es au bac…
Depuis 30 ans c’est le bac professionnel qui porte la massification du bac. Cependant, les réformes engagées cette année marqueront la fin d’un possible accès à l’enseignement supérieur synonyme de promotion sociale pour une partie de la jeunesse issue des milieux populaires.
Aujourd’hui, Parcoursup refuse l’accès au Supérieur à bon nombre de bachelier·ères pros en laissant bon nombre de bachelier·ères pros sur le bord du chemin alors qu’ils demandent à poursuivre leurs études en BTS, conformément aux promesses de l’institution.
Pour la CGT Éduc’action, l’essentiel est bien d’avoir les moyens de choisir et de réussir ces études supérieures. Or avec un diplôme sanctionnant un parcours de plus en plus allégé en culture générale et en enseignement de spécialité, quelles sont les chances de réussite pour ces élèves ? Quel crédit attribuer à un diplôme qui vise davantage à répondre à des demandes de branches professionnelles et qui valide des compétences en lieu et place de savoirs et de savoir-faire développés tout au long du cycle et un enseignement de qualité ?
La mise en place d’une orientation de plus en plus précoce va accentuer le tri social, et rendre plus difficile la promotion sociale par les études. L’ensemble des réformes aujourd’hui mises en œuvre dans l’Éducation nationale vont toutes dans le sens d’une plus grande discrimination et du renforcement des inégalités.
Au contraire, la CGT Éduc’action se bat pour donner un avenir à l’ensemble de la jeunesse. Elle défend un diplôme reconnaissant un enseignement de qualité permettant à la fois l’insertion professionnelle et la poursuite d’études. C’est pourquoi elle estime qu’il faut un plan d’urgence pour la voie professionnelle avec des moyens et des garanties qui donnent de réelles chances de réussite et un avenir à toutes et tous les lycéen·nes quelle que soit la voie choisie.
Pour toutes ces raisons, elle appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser contre la réforme de la voie professionnelle dès septembre pour gagner une réelle revalorisation de l’enseignement professionnel.
Montreuil, le 18 juin 2018
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