La tension monte sur l’établissement.
La Commission Vigilance Violence (CVV) croule sous les déclarations de plus en plus nombreuses et de plus en plus graves (agression d’une mineure, introduction d’armes blanches puis double « intervention spéciale » de la gendarmerie (PSIG, 7 gendarmes) dans l’hôpital, coups et blessures sur des soignants). Les hospitalisations de jeunes mineurs, quant à elles, se banalisent.
Malgré ce contexte, la Direction a été amenée à annuler (reporter dans des délais non tenables) la tenue d’une CVV parce que la pression sur la certification l’emporte sur tout le reste. Un CREX se tiendra cependant.
Pression constante de la norme et du protocole, individualisation de la responsabilité, et baisse constante des moyens… Ce joyeux mélange met les soignants dans une position intenable, expose les patients à des défauts de soin et met tout le monde, soignants et patients, en danger.
La CGT portera donc à l’Ordre du Jour du prochain CHSCT, le 4 juin 2018, les questions qui n’ont pu être traitées en CVV. Mais si tout ce travail en instance est clairement indispensable, aujourd’hui, il ne suffit plus.
Les services publics dans leur ensemble, sont attaqués par le « plan quinquennal » du gouvernement qui prévoit, entre autres, 120 000 suppressions de postes, des privatisations, le recours massif aux contractuels… Pour l’hôpital public, ce sont de nouveau 1,2 milliards € de restrictions budgétaires qui sont dans les tuyaux, soit l’équivalent de 30 000 postes.