Un commando de barbouzes agresse des étudiant.es de la fac de droit de Montpellier

 Communiqué de la confédération CGT

VIOLENCES À LA FAC DE MONTPELLIER : La CGT exige vérité et justice

L’omniprésence de l’extrême droite, la montée des expressions de haine, racistes, identitaires et xénophobes, en France et en Europe, se traduisent régulièrement par des actes violents.
Hier, au sein de l’Université de Montpellier, c’est un véritable commando de barbouzes qu’ont vu venir à eux les centaines d’étudiants réunis en assemblée générale, dans un déferlement de haine, de propos racistes et homophobes et de violence provoquant quatre blessés graves et plusieurs commotions.
Ces méthodes fascistes révèlent le véritable visage de l’extrême droite française. Elle peut prendre différents noms, elle peut même en changer, ses pratiques restent les mêmes.
La CGT exige, de la part de la Ministre, madame Vidal et de la communauté universitaire, la condamnation sans réserve de ces agissements.
Des interrogations s’expriment fortement quant au rôle et à l’implication active du doyen de la faculté de Droit.
Toute la lumière doit être faite sur les responsabilités de chacun dans cette affaire. Si cette collaboration ou d’autres étaient confirmées, ces faits graves et inédits appelleraient à des sanctions exemplaires de la part du président de l’Université, de la Ministre et de la justice.
Il en est de même des enquêtes qui doivent identifier les agresseurs afin de les traduire devant les tribunaux.
Actuellement, les syndicats locaux sont reçus par la préfecture. Nous attendons que le Préfet assume toutes ses responsabilités.
Ces faits ne sont pas sans lien avec la montée en puissance de la contestation sociale contre les projets gouvernementaux, notamment la loi instaurant la généralisation de la sélection à l’entrée de l’Université.
La CGT apporte tout son soutien aux jeunes blessés, à l’intersyndicale de l’Université et aux associations. Notre dénonciation de ces violences se traduira aussi par des dépôts de plaintes via nos syndicats locaux.
Cette tentative d’intimidation n’entamera pas notre détermination à poursuivre les luttes sociales en cours.

Montreuil, le 23 mars 2018

Communiqué de délégation reçue en préfecture

La délégation intersyndicale, LDH (Ligue des Droits de l’Homme) et  étudiants, relève que le préfet et la rectrice ont condamné  politiquement et moralement le doyen. Nous déplorons que la ministre,  qui a été contactée pendant la suspension de séance, n’ait pas pris  ses responsabilités en suspendant le doyen ou en l’appelant clairement  à démissionner. Rendez-vous est pris à l’IGAS (dans le cadre de  l’enquête administrative) lundi pour les étudiants qui ont subi les  violences et l’intersyndicale des universitaires – qui se porte partie  civile au côté des étudiants et de la LDH. Les plaintes sont déposées  et l’enquête pénale est en cours.

Le 23 mars à 19h30
La délégation reçue en préfecture.

Lire le communiqué de la ministre Vidal en cliquant sur ce lien

Lire le communiqué de la Recteure de Montpellier et du Préfet en cliquant sur ce lien.

 

Communiqué suite à la démission du doyen de la faculté de droit

Philippe Pétel, doyen de la faculté de droit de Montpellier, a officialisé sa démission. Ceci fait suite aux mobilisations du vendredi 23 mars 2018 après l’attaque très violente de barbouzes dans un amphi de la faculté de droit.
Une délégation intersyndicale, avec la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) et représentant.es des étudiantes, avait poussé dès hier soir le préfet et la recteure de l’académie de Montpellier à condamner politiquement et moralement le doyen.
Rendez-vous est pris dès ce lundi 26 mars 2018 à l’IGAS (dans le cadre de l’enquête administrative) pour les étudiant.es qui ont subi les violences et l’intersyndicale des universitaires – qui se porte partie civile au côté des étudiants et de la LDH. Les plaintes sont déposées et l’enquête pénale est en cours.
Ces violences ne font pas oublier que la mobilisation des étudiant.es et des personnels des Universités trouve son origine par son refus de la réforme imposant la sélection à l’entrée de l’Université et donc l’exigence de l’abrogation de la loi ORE.
Cette mobilisation ne fait que commencer.
A l’Université de Montpellier, la prochaine étape est une AG le lundi 26 mars et à l’université Paul-Valéry, une grève et une AG commune aux étudiant.es et aux personnels aura lieu mardi 27 mars 2018 au matin.
Un peu partout en France, des AGs et mobilisations ont lieu.

La FERC-CGT,l’union départementale de la CGT Hérault et la CGT des universités de Montpeliier soutiennent l’ensemble des mobilisations et se tiennent aux côtés des étudiant.es et des personnels dans leur lutte.

Samedi 24 mars 2018

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