Construisons la riposte ! Manifestons !
10H30 Place LECLERC, ANGERS Place BILANGE, SAUMUR Place TRAVOT, CHOLET
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Après le jour de carence, la hausse de la CSG, l’augmentation des cotisations retraite, les annonces de futures attaques contre les fonctionnaires et les agents publics continuent de la part du gouvernement. L’Education nationale est en première ligne avec le réforme annoncée du lycée et les projets qui remettent en cause l’existence même d’un enseignement professionnel initial sous statut scolaire. |
FONCTION PUBLIQUE
Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes Publics a annoncé :
- Un plan de suppression de 120000 postes sur 5 ans.
- Le recours massif aux contractuels. 20% des salariés de la Fonction Publique sont déjà des non-titulaires. C’est une manière de précariser davantage les emplois et de baisser les salaires.
- Un développement du « salaire au mérite » en fonction d’objectifs individuels et collectifs. Ce sera la paye au bon vouloir des hiérarchies.
SÉLECTION A L’UNIVERSITÉ
Avec Parcoursup, le gouvernement introduit la sélection pour l’entrée à l’université, pour soi-disant éviter les tirages au sort dans les filières qui ne peuvent pas accueillir tous les étudiants. D’après les attendus nationaux, par exemple, les bacheliers technologiques sont quasiment écartés de la licence, et les bacs pro le sont totalement. Quant aux élèves de L, ils seront surpris de voir qu’il faudra une bonne culture scientifique pour s’inscrire en psycho. Plutôt que d’allouer des moyens pour créer les 15000 places à l’université ou en BTS qui manquent, le gouvernement empêchera des élèves de continuer leurs études et charge les enseignants du secondaire de les « sélectionner », leur demandant au passage de faire ce qui était fait avant par les COPsy.
RÉFORME DU LYCÉE
Le ministre Blanquer a présenté les grandes lignes de la »réforme » du lycée et du baccalauréat que le gouvernement souhaite nous imposer :
- La création d’un lycée modulaire avec un tronc commun, des duo de disciplines majeures et de disciplines mineures. Ce sera la mise en concurrence entre disciplines pour attirer les élèves !
- La mise en place du contrôle continu (40% des examens) ou des épreuves ponctuelles anonymées sous forme de partiels. La fin du baccalauréat comme diplôme national et son remplacement par des diplômes »maison ».
- Une nouvelle baisse du nombre d’heures d’enseignement pour les élèves, principal levier pour supprimer des dizaines de milliers de postes d’enseignants.
- Pour tous les personnels de l’Education Nationale, cela entraînera une charge de travail accrue (changement de programmes, plans de formation, gestion du contrôle continu). C’est un pas de plus vers l’introduction de l’annualisation du temps de travail.
Réforme de l’enseignement professionnel
Le rapport Calvez-Marcon remis jeudi 22 février 2018 au Ministre de l’Éducation nationale propose « 9 leviers » pour la formation professionnelle.
Le rapport présente l’apprentissage comme la solution miracle à l’insertion des jeunes. Or, un jeune sur cinq ne finit pas sa première année de formation en apprentissage.
L’idée principale avancée dans le rapport Calvez-Marcon est le passage possible du scolaire vers l’apprentissage en fin de seconde et de première bac pro. Dans ce cas, le statut de PLP et des 18h hebdomadaires de face à face élèves peut-il tenir ?
Une autre piste avancée est de créer des 2nde par »familles de métiers ». Après être passé de quatre à trois ans, on passerait à un bac pro en 2 ans. Quelle réelle professionnalisation pour les élèves ?
Enfin, l’idée est de découper les diplômes en blocs de compétences et de gommer les frontières entre formation initiale et continue. Cela risque d’enlever au futur salarié les rémunérations et les conditions de travail garanties par le diplôme dans les conventions collectives.
- Pour la défense de nos conditions de travail et le maintien des garanties statutaires des fonctionnaires
- Pour le retrait de la réforme du baccalauréat et du lycée
- Pour l’accès libre de tous les bacheliers à l’Université – Non à la sélection
- Pour la défense d’un enseignement professionnel de qualité sous statut scolaire
Ça s’améliore
en Maine et Loire ?
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Selon notre hiérarchie, la situation semble positive avec des créations de postes au CP dans le primaire. Cependant, lorsque l’on regarde la réalité, on est loin du compte. Dans les écoles, les fermetures de classes et les suppressions de postes sont très nombreuses, alors qu’il y aura une légère diminution d’élèves. L’essentiel des postes créés servent à assurer les dédoublements en REP+, mesure positive qui ne justifie pas que l’immense majorité des autres écoles aient des classes surchargées. De plus, le nombre de postes au concours de professeurs des écoles est en baisse de 44 %.
Dans les collèges et les lycées, les créations sont inférieures à l’augmentation des besoins liés à la croissance démographique. Souvent les créations de postes ne font que remplacer des blocs provisoires qui existaient déjà. Bref, des classes de plus en plus surchargées et des conditions de travail qui se dégradent. De plus, à la rentrée 2018, les services administratifs perdent 6 emplois alors même que les établissements et les services du Rectorat et des DSDEN manquent cruellement de postes. De même, aucun poste de technicien n’est créé depuis des années et les établissements manquent également de médecins, d’infirmiers, d’assistant sociaux, d’AED et d’AESH. |
Pour des services publics renforcés sur tout le territoirePour une hausse des salaires des personnels
Pour de meilleures conditions de travail
Pour une École qui émancipe et ne trie pas
Toutes et tous en grève le 22 mars
CGT Educ’Action 49 – Bourse du travail 14, Place Louis Imbach – 49000 Angers