Dans son réquisitoire, le parquet a fait état de dégradation due au ciment laissé sur le trottoir et, se rendant compte lui-même du ridicule de ce procès, a exigé une amende de 300 € alors que la peine pouvait s’étendre jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.
Le tribunal a décidé la relaxe pure et simple. Les nombreux militants, rassemblés ce jour devant le palais de justice pour soutenir notre camarade, se félicitent de cette décision.
Ce procès, loin d’être anodin, s’inscrit dans une démarche de répression systématique de l’État sur le mouvement social. Nous voyons très clair dans la stratégie du gouvernement, relayé par sa préfecture et son parquet, qui cherche à instaurer un climat de peur et d’intimidation des manifestants. Au travers de ces procès à répétition, ciblés sur des individus et non sur les organisateurs de manifestation, le gouvernement cherche à faire passer un message : si vous manifestez, vous prenez le risque d’une lourde condamnation qui impactera votre vie personnelle et professionnelle, alors restez chez vous !
Nous rappelons que ni la banque, ni la ville de Nantes (propriétaire des trottoirs) n’avaient porté l’affaire au tribunal. Seul le parquet avait décidé de poursuivre notre camarade. Preuve s’il en fallait que ce procès n’avait rien à voir avec une quelconque dégradation mais qu’il s’agissait bien d’un procès politique.
La CGT informe le gouvernement et la préfecture qu’elle continuera sans relâche à exercer son droit démocratique de manifester sa colère sur des réformes nauséabondes qui transforment notre société en profondeur pour l’adapter aux exigences du capital. Dans les prochaines semaines nous seront de nouveau dans la rue, aux cotés des retraités, des salariés des Ehpad et de la métallurgie le 15 mars, aux côtés des agents de la fonction publique et des cheminots le 22 mars…
CGT UD 44