CAP 2022 : PREMIÈRES ANNONCES
Jeudi dernier (01/02), le gouvernement a communiqué les premiers axes de CAP 2022.
Inutile de préciser que dans ce « nouveau » cadre, il faudra balayer les scories du « monde ancien ».
Nous en voyons bien les prémices :
- amoindrissement du statut du fonctionnaire,
- rémunération au mérite,
- fin des CAP nationales,
- droit aux « expérimentations » locales,
- passage de l’ensemble des administrations d’État sous la coupe des préfets de région,
- recours accru au recrutement sous contrat privé…
Bref, pour la CGT il faut tout de suite changer de CAP !
ATTENTION AU DÉPART
Cerise sur le gâteau, comme sous Sarkozy, on va nous ressortir « un plan de départ volontaire » ! « Il faut accompagner les reconversions et les mobilités, et parfois accompagner les départs vers le secteur privé », a justifié Édouard Philippe.
Et oui, il s’agit bien de « dégraisser » l’emploi de manière plus offensive que le simple non remplacement des départs en retraite. Souhaitons le même succès à cette dernière mesure que sous Sarkozy.
Mais nous pouvons nous inquiéter que le postulat initial du « volontariat » au départ reste bien « volontaire ». D’ailleurs, à force de détruire les missions, de dégrader les conditions de travail, de dénigrer les fonctionnaires, certain.es pourraient vraiment avoir envie de partir.
POUR QUEL BILAN ?
Difficile de mesurer les effets à moyen terme des politiques d’austérité menées avec constance contre les services publics.
Rappelons donc quelques éléments :
- la justice française est classée par le CEPEJ commission de contrôle européenne, 37ᵉ sur 43 pays européens… derrière l’Arménie et l’Azerbaïdjan…,
- le système de santé français était classé comme le meilleur au monde à l’orée des années 2000,il est maintenant en milieu de classement,
- le niveau scolaire se situe à la 25ᵉ place mondiale,
- la prise en charge des seniors dans les EHPAD est juste indigente …
mais la France est classée quatrième mondiale pour la e-administration !
Quoique l’on puisse penser de cet inventaire à la Prévert, le décrochage du niveau de qualité et de la présence territoriale des services publics français est très inquiétant.
Face à ce constat, la seule réponse gouvernementale, c’est encore plus d’économies et encore plus de numérique !
Il est temps de remettre la question des services publics que nous voulons au centre du débat citoyen : http://lacgt44.fr/spip.php?article1668
UD44