Contre toutes les suppressions de postes et pour des moyens à la hauteur des besoins, contre la réforme annoncée du bac et du lycée, pour un enseignement professionnel sous statut scolaire renforcé, pour des moyens à l’université au lieu de la sélection, la CGT Educ’Action appelle l’ensemble des personnels de l’éducation à être en grève le 6 février et dans la rue.
Lire le tract ICI(si le doc ne s’ouvre pas regardez dans les téléchargements)
Après la réforme du collège, c’est le tour du bac et du lycée en attendant la réforme de l’enseignement professionnel qui se profile avec un rapport attendu en février. La logique est à chaque fois la même : accélérer et renforcer la sélection en se basant sur le socle commun, et supprimer des postes tout en dérégulant le système scolaire. La volonté de rendre l’école uniquement utilitariste pour former des futurs travailleurs et travailleuses se met au service de la politique d’austérité. Il y aurait pourtant moyen de créer des postes !
Les mesures prises par Macron correspondent à une perte de 5 milliards pour l’Etat, au profit des 5% les plus riches qui vont voir leur pouvoir d’achat augmenter en moyenne de 1,6% par mois, au détriment de tous les services publics !
LA REFORME DU LYCEE SUPPRIMERA DES POSTES ET AGGRAVERA NOS CONDITIONS DE TRAVAIL !
La commission Mathiot chargée de plancher sur le nouveau bac, et le fonctionnement du lycée, a rendu son rapport fin janvier.
Au programme des attaques :
© la fin des filières avec la mise en place d’un tronc commun complété par des enseignements au choix pour un total pour tous de 27h au lieu de 31h actuellement.
© Création d’un lycée modulaire avec un tronc commun de disciplines, des duo de disciplines majeures et deux disciplines mineures. Ça sera la mise en concurrence entre disciplines pour attirer les élèves !
© Un « portefeuille de compétences et d’expériences » comme supplément au diplôme
POUR LES ENSEIGNANT.ES : CHARGE DE TRAVAIL ACCRUE, MISE EN CONCURRENCE ET MENACE SUR LES POSTES :
© Mise en place du contrôle continu (40% des examens) ou des épreuves ponctuelles anonymées sous forme de partiels. Augmentation de la charge et du temps de travail pour les personnels !
© Semestrialisation des enseignements = annualisation des enseignant.es. Des obligations réglementaires flexibles pour des enseignant.es flexibles, au gré des besoins locaux !
© Suppression de postes dans les lycées, des disciplines hors tronc commun très menacées, multiplication des compléments de service dans d’autres établissements.
C’est toujours plus d’autonomie Et la fin d’un diplôme national !
Dans la continuité de la réforme du collège et du DNB, chaque lycée proposera ses propres « Majeures ». Dans ces conditions, le Bac ne peut être que local et n’a plus rien d’un diplôme national. A la rentrée 2018, ce sont déjà 2 600 postes aux concours qui sont supprimés. Les premières estimations évaluent à 25 000 le nombre de postes que cette réforme pourrait supprimer. Ce serait la contribution de l’Education nationale à l’objectif gouvernemental de supprimer 120.000 de postes de fonctionnaires sur le quinquennat
UNE SELECTION ACCRUE !
C’est une spécialisation poussée des élèves dès la seconde et des majeures construites pour répondre aux attendus définis par les universités. En proposant des attendus très sélectifs, les universités vont se fermer aux jeunes issus des bacs technologiques et professionnels. Le choix des enseignements hors tronc commun au LGT sera déterminant pour choisir sa filière supérieure. Impossible de changer d’avis !
LA REFORME DE LA VOIE PROFESSIONNELLE EN ROUTE !
Fin février une commission va rendre son rapport pour réformer en profondeur l’enseignement professionnel en étudiant :
© des regroupements de filières et un tronc commun y compris dans les matières professionnelles.
© Le renforcement de la mainmise du patronat sur les contenus de formation.
© Des stages en entreprise obligatoires pour les enseignant.es.
FACE A CES ATTAQUES LA MOBILISATION EST NECESSAIRE !
Pour la CGT Éduc’action, la loi Vidal et le projet de lycée modulaire sont les deux faces d’une politique éducative réactionnaire. Elle s’inscrit donc dans l’appel interfédéral de mobilisation des lycéen·nes, étudiant·es, personnels des universités et des lycées du jeudi 1er février 2018.
La CGT Éduc’action appelle les personnels de lycées à se réunir en assemblée générale pour débattre des réformes et à se mobiliser pour que la grève du 6 février soit la 1ère étape à une mobilisation de grande ampleur pour une école égalitaire et pour améliorer les conditions d’études des élèves, et de travail des personnels.