Où trouver 8 milliards d’Euros… et bien plus encore !
« Nous devons moderniser nos administrations. Mais nous le ferons dans le respect des valeurs du service public et des agents de la fonction publique, sans perdre de vue le rôle primordial que vous exercez, notamment auprès des plus fragiles de nos concitoyens » (Extrait de la lettre de Gérald DARMANIN, ministre de l’action et des comptes publics aux agents des Finances Publiques, le 23 juin dernier).
Et puis, …paf ! Le rapport de la cour des comptes (devrait-on écrire cour des comtes ou petits marquis ?) tombe à point nommé pour rappeler le Gouvernement à ses obligations : dérapage oblige, rendez vous compte, 8 milliards d’euros (dans nos poches ??) !, faudrait peut être penser à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux, faudrait voir à arrêter de dilapider l’argent public en augmentant de façon indécente les fonctionnaires, un gel du point d’indice s’impose, alors même que les sols ne sont pas encore totalement dégelés depuis le dernier épisode glaciaire !
Quant aux plus fragiles, on va voir ce qu’on va voir, va falloir qu’ils se bougent, on va pas continuer à les accueillir dans les services avec des ronds de jambes : numérisation, rendez vous obligatoire, prélèvement à la source, CSG et TVA augmentées ne sont pas fait pour les chiens.
Passons sur l’absurdité de vouloir respecter une limite (3%) qui n’a aucune justification économique ni en théorie, ni en pratique.
Passons sur le fait qu’ un ministre de l’économie et des finances, resté 2 ans en fonction, découvre après être devenu président 8 mois plus tard la situation budgétaire du pays.
Et concentrons-nous sur les solutions pour trouver plusieurs milliards afin de répondre aux besoins sociaux :
- Le Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi (qui n’a pas provoqué de création d’emploi) : 16 milliards en 2017.
- Les autres niches fiscales dont il faudrait analyser l’efficacité économique : 150 milliards par an.
- Une contribution des entreprises aux collectivités locales, rapporterait (si l’on s’en tient au niveau de la taxe professionnelle supprimée en 2010) 10 milliards supplémentaires par an pour les services publics locaux.
- Restaurer un impôt sur le revenu plus juste car plus progressif permettrait de rapporter une vingtaine de milliards.
- Instaurer une véritable taxe sur les transactions financières à des taux suffisamment forts pour freiner la spéculation qui nuit à l’activité économique rapporterait 25 milliards.
- Renforcer les services de contrôle pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale pourrait rapporter 80 milliards d’Euros.
Et nous ne citerons pas les modes de financement, comme les partenariats public privé par exemple qui sont une véritable gabegie d’argent public.
Ces quelques exemples, démontrent qu’il est possible de mobiliser des moyens pour répondre aux besoins sociaux. Car contrairement au discours du ministre Darmanin qui affirme que la France n’a pas les moyens, rappelons quelques faits (bien réels ceux-là) :
- La fortune des 500 français les plus riches à été multipliée par 7 en 20 ans.
- La France est championne d’Europe 2016 du versement de dividendes aux actionnaires avec 56 milliards distribués.
- Le Produit Intérieur Brut (la richesse produite par les travailleurs en un an) atteins les 2200 milliards d’euros ; il était de 1 300 milliards en 1997.
Notre pays n’a jamais été aussi riche.
Mais pour que cette richesse améliore nos conditions de vie, il va falloir imposer nos choix !
Alors, oui,avec le gel des salaires, l’été risque d’être très chaud, ce ne sont pas les salariés du privé, livrés aux appétits insatiables du MEDEF qui diront le contraire.
Mobilisons nous le plus tôt et le plus massivement possible, et RDV le 12 septembre, tou.te.s ensemble !
UD 44 CGT