L’intersyndicale SEP-UNSA, EPA-FSU, SNPJS-CGT représentant 90% des personnels d’éducation populaire et de jeunesse de feu le ministère de la jeunesse et des sports recherche en vain un ministère de compétence pour traiter des questions d’éducation permanente, des rythmes éducatifs, des politiques de jeunesse, d’éducation populaire et de vie associative.
Disparu des écrans l’intitulé « jeunesse » s’est évanoui. Ne subsistent que « les sports » : la candidature Paris 2024 l’obligeait ! 48 heures après la composition du gouvernement l’opacité sur le devenir de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative JEPVA demeure. Que va devenir sa direction (la DJEPVA), située dans les locaux communs au ministère des sports ? Quel sort est réservé à l’ensemble des personnels concernés en services et établissements, aux missions à destination des associations et partenaires ?
Cet oubli est fâcheux. L’avenir des politiques de jeunesses doit pouvoir continuer à s’inscrire dans un ministère « jeunesse ET sports » rattaché à un grand pôle éducatif interministériel.
Sans lisibilité éducative les politiques JEPVA courent le risque d’être exposées et confondues dans la réparation sociale, dans un concept valise de « cohésion » sociale, ou atomisées dans l’interministériel.
Il est indispensable que ce gouvernement recolle la pièce manquante au ministère
« jeunesse ET sports », via une modification d’intitulé et des décrets d’attribution.
Lors de la campagne électorale présidentielle l’émancipation a été évoquée à plusieurs reprises par le président élu lui-même, celle des jeunes en particulier. Elle ne peut avoir d’avenir dans un oubli, dans un transfert purement administratif ou une vision amputée de l’éducation.
FERC