Mardi 17 janvier 2017, la municipalité de Nice a présenté aux élu-e-s du personnel, lors d’un Comité Technique de la ville, un dossier prévoyant l’embauche de 130 policier-ères municipaux-ales qui seront affecté-es avec leur arme à l’intérieur des enceintes des écoles maternelles et élémentaires de la ville.
Cette proposition est une nouvelle escalade dans la politique menée par les élu-es locaux-ales visant à maintenir un climat sécuritaire pesant sur la ville et ses concitoyen-nes. Dans ces conditions, les élu-es du syndicat des personnels territoriaux CGT Nice Métropole Côte d’Azur ont voté contre ce projet…
Avec eux, la CGT Éduc’action condamne fermement l’idée que des policier-ères soient affecté-es à l’intérieur même des établissements scolaires. Nous dénonçons également une décision qui semble être prise de façon unilatérale sans l’avis de l’Education nationale. D’ailleurs, dès cette proposition connue, nous avons interpelé Mme la ministre de l’Education nationale pour dénoncer ces agissements qui relèvent d’un jeu politique dangereux en cette période électorale.
Bien que conscient-es de la nécessité d’assurer aux abords des écoles, sur la voie publique, la sécurité des enfants et de leurs parents, cette décision, sous cette forme-là, nous apparaît comme totalement déconnectée de la réalité de l’intérêt des enfants et des équipes pédagogiques. Elle ne fait qu’exploiter les craintes légitimes de la population sans apporter la réaction mesurée, efficace et professionnelle qu’elle est en droit d’attendre de la part de ses élus-es.
La CGT combattra fortement et frontalement toute politique démagogique qui ne relève pas de la sécurité publique, mais d’une volonté sécuritaire jouant sur les peurs entretenues volontairement.
Nous rappelons surtout que toutes les menaces ou politiques de la peur ne nous éloigneront pas de notre conception démocratique et progressiste d’une société à construire au quotidien.
Montreuil, le 19 janvier 2017
Le communiqué au format