Pour le droit de manifester, mettre fin fin à la dérive autoritaire et liberticide du gouvernement

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Pour le droit de manifester,mettre fin à la dérive autoritaire et liberticide du gouvernement

Ce samedi, un nouvel épisode Gilets Jaunes va se produire dans tout le pays. Si la CGT ne participe pas directement à ce mouvement social pour diverses raisons, nous nous alarmons de la dérive autoritaire et liberticide du gouvernement.
Cette répression, si elle prend des proportions inédites, n’est pas nouvelle : les militants de la CGT en ont été victimes comme tous les acteurs des mouvements sociaux depuis 10 ans, et surtout depuis la lutte contre la loi travail, initiée déjà par E. Macron au bénéfice du patronat et des puissants. C’est au tour des gilets jaunes, qui osent réclamer la justice sociale, d’en faire les frais. Au lieu de répondre aux revendications légitimes sur les salaires, le pouvoir d’achat, sur l’attente d’un renouveau démocratique, on assiste à une radicalisation du discours des ministres et leurs serviteurs criminalisant le mouvement des Gilets Jaunes, certains appelant carrément au meurtre !
Nous dénonçons l’escalade de la répression policière avec des violences perpétrées dans des proportions inhabituelles. Des centaines de manifestant.es ont déjà été grièvement blessé.es, trop souvent de manière totalement gratuite ! Grenades explosives, Flash Ball, c’est le droit de manifester qui est ainsi aujourd’hui remis en cause à coup de mutilations. Aujourd’hui, aller manifester c’est prendre le risque de finir à l’hôpital et être marqué à vie dans sa chair.
Nous rappelons que le droit de manifester et de revendiquer est un droit fondamental qui ne peut être remis en cause pour soi-disant « sauver la république ». C’est bien la remise en cause des droits fondamentaux de nos concitoyens qui met en danger le pacte républicain.
A ce propos les mesures de gardes à vue préventives, de comparutions immédiates et les condamnations très sévères sont vécues comme des injustices intolérables surtout dans la mesure où les violences policières sont systématiquement classées sans suite.
Samedi, il est temps pour les services de l’état de changer de politique de maintien de l’ordre et opter pour une stratégie de désescalade telle que pratiquée en Allemagne ou en Angleterre. Il est temps de revenir à la raison. A défaut, nous allons au-devant de tragédies. Rappelons que c’est la force publique qui fixe le niveau de violence et non les manifestants.
Nantes, le 11 janvier 2019

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