Le Petit Cahier de laCGT Éduc’action

Publication du 1er degré ICI

L’EDITO

À quelques jours de terminer ce Petit Cahier, notre collègue Samuel Paty était assassiné par un jeune homme persuadé que la religion est au-dessus de tout justifiant la décapitation de quelqu’un qui exerce simplement son travail d’enseignant et qui apprend aux élèves que la liberté de parole et de conscience est indispensable.

Face à l’horreur et au fanatisme, mille débats sont nécessaires pour démontrer la violence de cet acte, l’aveuglement religieux et la haine véhiculée par certain·es qui ne se reconnaissent pas dans notre « vivre ensemble » laïc. Mais dans le même temps, on se retrouve abasourdi, sans parole, comme hébété par tant de violence à l’égard d’un collègue qui aurait pu être n’importe lequel d’entre nous…

Face à cet évènement tragique qui marque profondément les esprits, l’ensemble de la communauté éducative a émis le souhait de pouvoir se retrouver et de se parler pour exprimer son émotion, mais aussi pour réfléchir au sens de nos métiers et de nos missions, pour réfléchir à l’École que nous voulons construire pour éviter que d’autres élèves devenu·es adultes ne basculent dans l’obscurantisme.

Même cela, notre ministre et son administration ne nous l’ont pas donné… Une nouvelle fois, malgré des discours volontaristes et un engagement à respecter ce temps devant déboucher sur un hommage national ponctuel, JM Blanquer a joué le mépris et nous a empêché·es de nous réunir, le lundi de la rentrée ou à un autre moment. Selon lui, l’urgence était ailleurs. En effet, face à la gestion gouvernementale catastrophique de la crise sanitaire, il a fallu, une nouvelle fois, gérer un nouveau confinement et un nouveau protocole sanitaire. Le ministre a donc prétexté cette urgence pour nous ôter ce moment collectif.

Aucun respect de sa part, aucune considération de la douleur et de la sidération des collègues…

Rien si ce n’est du mépris. Encore et toujours ce même mépris que celui exprimé depuis son arrivée au ministère. Dédain incurable. Il faut que cela cesse. Il doit partir.

Face à ce mépris, il est urgent de se mobiliser collectivement et ce dès mardi 1O novembre lors de la journée nationale de grève intersyndicale.

Jérôme SINOT

 

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