Le 19 juin, J’ai posé un parpaing : Pétition contre la criminalisation des actions revendicatives

RASSEMBLEMENT le 20 février à 14h palais de justice de Nantes pour dénoncer « Le procès du parpaing ! » TOUS ET TOUTES MOBILISÉ.ES car TOUS CONCERNÉ.ES contre les atteintes à la liberté de manifester et la criminalisation des actions militantes

Le 19 juin 2017, lendemain du second tour des élections législatives, de nombreux rassemblements se déroulent en France à l’appel de diverses organisations pour lutter contre le projet politique de Macron et sa mise en œuvre annoncée par ordonnances. L’UD CGT 44 n’a pas appelé à ce rassemblement : peu importe. Ce qui s’est passé ce jour, aurait pu concerner une action symbolique que la CGT a maintes fois menée.

A Nantes, ce 19 juin, environ 300 personnes sont rassemblées place du Bouffay. Les manifestants sont déterminés, dans une ambiance détendue, parfois venus en famille avec les enfants.

Une action symbolique se met en place : il s’agit de murer l’entrée de la banque HSBC. Cette banque qui est l’objet de nombreuses polémiques et suspicions est le symbole du pire du système capitaliste.

Ainsi les manifestants en bermuda et tongs posent quelques parpaings (moins de 10) devant l’entrée de cette banque tout en laissant un passage pour ne pas dégrader les biens ou bloquer des individus.

Ce n’est pas au goût des autorités puisque l’intervention des gardes mobiles puis de la BAC à coup de matraques et lacrymo, empêche le mur de dépasser une rangée de hauteur… Aucune dégradation n’a été constatée visuellement, ni le jour même, ni le lendemain.

Les organisateurs dénonceront l’action disproportionnée des forces de l’ordre. La presse s’interroge également sur l’action de la police et de la BAC en particulier.
Aujourd’hui un manifestant est en attente de jugement pour avoir « volontairement dégradé l’entrée principale d’une banque en tentant d’en murer l’accès avec des parpaings au préjudice de banque HSBC, les dites dégradations ayant été commises en réunion ». Il sera jugé devant le tribunal correctionnel de Nantes le 20 février 2018.

Les signataires de ce texte affirment que l’action de la police ce 19 juin et la convocation du manifestant devant la justice, participent à un mouvement plus large de criminalisation de l’action revendicative. Cette criminalisation des actes symboliques revendicatifs sont contraires à la liberté d’expression. Elle participe à museler toutes les formes d’expressions contestataires, toute forme de contre-pouvoir libre et indépendant, ce qui n’est pas recevable dans une société se voulant démocratique.

Les signataires revendiquent avoir posé un parpaing le 19 juin 2017.

UD44

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